Sous prétexte d'assainissement de l'air, vous l’avez sûrement remarqué, les véhicules classés Crit’Air, comme les diesels d’avant 2011, sont désormais bannis de nombreux centres-villes. Une mesure qui semble avant tout écologique, mais qui soulève une question bien plus profonde.
Quand est-il de la libre circulation ?
Restrictions véhicules
RAPPEL :
Déclaration universelle des droits de l'homme
Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)).
Pour commémorer son adoption, la Journée des droits de l'homme est célébrée chaque année le 10 décembre.
Ce document fondateur - traduit dans plus de 500 langues différentes - continue d’être, pour chacun d’entre nous, une source d’inspiration pour promouvoir l'exercice universel des droits de l'homme.
Article 13 déclare ceci:
"1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays."
Derrière cette dernière décision, se cache une tendance inquiétante : la restriction progressive de nos libertés. Aujourd’hui, c’est la liberté de mouvement qui est ciblée. Et plus le temps passe, plus ces contraintes s’étendent.
Pour l’instant, seules les voitures diesel de plus de dix ans sont concernées. Mais ne vous y trompez pas : cette logique vise, à terme, tout ce qui n’est pas électrique.
Certains diront : « Pas grave, je vais acheter une voiture électrique. » Mais ce ne sera pas aussi simple. La production de ces véhicules est limitée et ne pourra jamais répondre à une demande généralisée. Résultat ? Posséder une voiture deviendra un luxe réservé à une élite bien placée.
Ne serait-ce pas les bases d'une avancée vers les villes à 15 minutes?
Restrictions véhicules
Rappel:
Une "ville à 15 minutes", selon le concept promu par le Forum économique mondial (WEF) et inspiré par des idées comme celles de l'urbaniste Carlos Moreno, désigne un modèle urbain où tous les besoins essentiels des habitants – travail, écoles, soins de santé, commerces, loisirs, et espaces verts – sont accessibles en 15 minutes à pied ou à vélo depuis leur domicile.
Comment cela fonctionne ?
Les villes à 15 minutes sont conçues comme des ensembles de "villages urbains", où chaque quartier devient autonome.
Les infrastructures essentielles (hôpitaux, écoles, transports publics) sont réparties stratégiquement pour éviter des concentrations inégales.
Des zones piétonnes et cyclables sont privilégiées pour réduire le trafic routier.
Bien que ce modèle soit présenté comme une solution écologique et sociale, il suscite des préoccupations :
1. Contrôle social : Certains craignent qu'il soit utilisé pour limiter la liberté de déplacement ou renforcer des politiques de surveillance.
2. Inégalités urbaines : Les quartiers moins bien desservis pourraient souffrir d'une réduction de mobilité et d'accès.
3. Viabilité économique : La transition pourrait exiger des investissements massifs et bouleverser des modèles économiques traditionnels, comme ceux basés sur les déplacements longue distance.
Ce concept s’inscrit dans une vision de transformation des villes pour, soi-disant, répondre aux enjeux climatiques et sociaux, mais il reste sujet à des interprétations et des applications variables selon les contextes locaux.
En conclusion, oui, la loi Crit'Air peut être liée au concept des villes à 15 minutes, car les deux s'inscrivent dans une même dynamique de transformation urbaine visant à réduire la dépendance à la voiture, diminuer la pollution, et repenser la mobilité. Cependant, il est important de préciser que ces deux initiatives ont des origines différentes mais convergent vers des objectifs similaires.
Liens entre la loi Crit'Air et les villes à 15 minutes :
Restrictions véhicules
1. Réduction de la pollution :
La loi Crit'Air 3 vise à limiter l'accès aux véhicules les plus polluants dans certaines zones urbaines, encourageant l'usage de véhicules électriques ou des modes de transport alternatifs (vélo, transports en commun, marche).
Les villes à 15 minutes cherchent à réduire la pollution en limitant les trajets motorisés longs et en favorisant des déplacements locaux, souvent sans voiture.
2. Encouragement des mobilités douces :
La restriction des véhicules Crit'Air oblige les citoyens à envisager des alternatives de transport, comme les vélos ou les transports en commun, qui sont au cœur du modèle des villes à 15 minutes.
3. Reconfiguration urbaine :
Les zones où la loi Crit'Air s'applique, souvent dans les centres-villes, coïncident avec les espaces qui pourraient être adaptés pour devenir des quartiers plus autonomes dans le cadre des villes à 15 minutes.
4. Portée législative versus conceptuelle :
La loi Crit'Air est une réglementation stricte et concrète, visant à encadrer l'accès aux zones à faibles émissions (ZFE).
La ville à 15 minutes est un concept urbanistique, non une loi, qui sert de vision pour réaménager les villes.
5. Focus sur le véhicule vs. l'ensemble du mode de vie :
La loi Crit'Air se concentre spécifiquement sur les véhicules et la pollution atmosphérique.
Les villes à 15 minutes vont plus loin, englobant l'accès à tous les services essentiels pour réduire la nécessité de déplacements longs.
En résumé :
La loi Crit'Air 3 et le concept de villes à 15 minutes partagent des objectifs communs, notamment la réduction de la pollution et la promotion de mobilités douces. La loi peut être perçue comme une étape concrète vers une transformation urbaine plus large alignée avec des concepts comme celui des villes à 15 minutes.
Le contrôle avance, insidieux mais implacable.
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