Nous nous sommes rendus ce mercredi 11 octobre dans le cabinet de Maître Florence Gobron afin d'éclaircir certains points suite à un article paru dans le journal Sud Info. Il fait suite au documentaire que nous avons réalisé en collaboration avec Kairospresse le 18 septembre dernier. Il est important de souligner que cet article se montre plus respectueux envers le défunt comparativement à ce qui a été écrit depuis le 18 août sur Domenico D'Atria.
Maître Gobron avait clairement exprimé sa position lors de sa dernière intervention sur Kairos, tant dans la vidéo que dans ses écrits, concernant l'image erronée véhiculée par les médias quant au passé de Domenico. Cette image ne correspondait pas à la réalité et charge injustement son dossier pour faire passer Domenico D'Atria pour une mauvaise personne. Néanmoins, il est regrettable que cet article n'ait pas mentionné explicitement que Domenico D'Atria n'a jamais fait de prison.
C'est pourquoi Maître Gobron prend la parole via une lettre et une vidéo, car cela lui permet de s'exprimer avec davantage d'assurance et de garantie.
Lettre de Maître Florence Gobron, dans toute sa singularité et transparence :
Sn Généralement regardé de haut, le défunt D’Atria porté au firmament d’un média.
Les vocables utilisés sont « Sans en faire un ange ou un martyr », « chemin de la rédemption ».
Un ange est un serviteur messager, intermédiaire entre Dieu et l’homme, doué de toutes les perfections. Les êtres humains ne sont – de fait – pas des anges, mais ils peuvent faire de bonnes actions. À nourrir un mendiant, anges entrants.
Un martyr est une personne bénie qui a souffert pour sa foi religieuse, pour une cause à laquelle elle se sacrifie. Peut-être a-t-il déjà bien considéré une personne opprimée quotidiennement pour sa foi, sans même le savoir, et que cela a pesé dans la balance. Sans être un martyr au sens de la religiosité, il a quand même eu une mort martyrisante. Il ne faut pas la minimiser.
Les erreurs de parcours peuvent parfois produire l’humilité rédemptrice, à l’inverse de ceux qui pensent bien se comporter. L’empyrée serait rempli de personnes présomptueuses se vantant de leur propre œuvre, par une comparaison aux autres, pour pouvoir y entrer.
Le fin mot de l’histoire
L’article finit par ceci : « À ce stade, nous avons une seule certitude : mon client est la victime du tir du policier, un tir qui a causé son décès », poursuit Me Gobron. Nous ne sommes d’ailleurs même pas sûrs que j’ai dit cela.
Bref, rien n’est moins sûr !
La transmission de la pensée rédactionnelle dans un propos qui m’est alloué a pour seule vocation d’avouer que nous ne sommes pas sûrs qu’il n’ait pas souffert, qu’il ait roulé ou pas sur un policier, qu’il n’ait arrêté de fumer que 3 jours. Soyons de bonne foi pour respecter le thème. C’était juste pour souffler mot sur le fait qu’il n’avait pas fait de prison.
Une personne qui prend la résolution d’arrêter de fumer, même si elle rechutait d’après les statistiques, et sans avoir à attendre un diagnostic fatal, est symptomatique d’une personne qui fait l’effort de changer sa manière de vivre. Surtout lorsque c’est associé avec d’autres projets professionnels et la réussite d’examens. Les efforts d’une personne doivent être proportionnés à ses capacités et au temps qui lui est imparti.
Épingler une phrase d’une discussion peut revenir à l’enfermer post mortem dans un carcan social, à défaut d’un carcéral.
J’avais transmis ma lettre diffusée sur le lien suivant.
Sans pour autant révéler son absence de mise à l’ombre, ils lui ont tout de même dressé un « tableau moins noirci ». Regardez à l’article, pas à ce qu’il y a autour. Ce n’est pas à la peinture à s’adapter au cadre, c’est au cadre à s’adapter à l’œuvre. Nous n’avons pas à nous conformer à l’entourage, c’est à lui à se conformer au décorum.
Un dialogue relaté fidèlement – sans ajout – est la garantie du respect de la plume de l’auteur. La précision et la finesse sont les maîtres mots afin de ne pas mettre en péril la cohérence d’un texte, en respectant l’intention d’origine, pour la notoriété et la crédibilité du média.
Me GOBRON Florence
Article de Sud Info en référence :
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