
Tiens donc, la Belgique applaudit l’idée brillante de la Commission européenne d’autoriser plus de marge budgétaire aux États qui claquent leurs sous dans la défense. C’est Vincent Van Peteghem, ministre du Budget, (source : La Libre) qui l’a confirmé lundi, tout sourire, en arrivant à l’Eurogroupe à Bruxelles. Qu’on se rassure, nos finances publiques croulent peut-être sous les dettes, mais on trouvera bien quelques millions à injecter dans l’armement. Priorités, vous dites ?
Une souplesse budgétaire bien ciblée
Après le Covid, où l’Europe a ouvert en grand le robinet des dépenses publiques, voilà que l’idée géniale du moment est d’accorder une flexibilité budgétaire... mais uniquement pour la défense. Pas pour la santé, l’éducation ou les infrastructures, hein, faut pas déconner ! L’objectif est clair : booster les dépenses militaires tout en nous expliquant que tout sera "contrôlé et conditionnel". Comme d’habitude, on croit sur parole.
Mais qui va payer cette défense ?
Notre ami Van Peteghem trouve que cette histoire de budget flexible, c’est sympa, mais pas suffisant. Il suggère carrément un financement européen commun. En gros, mutualiser les dettes pour financer des tanks et des missiles. Excellente idée pour relancer les tensions entre pays "bons élèves" et ceux qui ont déjà du mal à payer leurs fonctionnaires. Et bien sûr, l’Italie de Giorgia Meloni applaudit aussi des deux mains, toujours ravie d’avoir un prétexte pour refiler la note à Bruxelles.
D’ailleurs, dans cette ambiance chaleureuse de partage, la Banque européenne d’investissement pourrait bien se transformer en banquier des marchands d’armes. Qui aurait cru que l’Europe servirait un jour de vache à lait pour les industries militaires ?
La Belgique : au garde-à-vous !
Chez nous, le gouvernement a déjà tout prévu. Un joli fonds spécial, alimenté par la vente d’actifs, histoire de ne pas trop heurter la sensibilité des contribuables. Objectif : atteindre 2% du PIB pour la défense en 2029 et 2,5% en 2034. Rien que ça !
Mais bon, soyons optimistes : entre promesses politiques et réalités budgétaires, il y a un monde. D’ici là, on aura peut-être trouvé un moyen de faire croire aux gens qu’acheter des armes est la clé du bonheur national. On ne sait jamais, avec un bon coup de com’ et une petite musique martiale en fond sonore, ça pourrait passer crème.
Et si la paix s’invitait dans l’équation ?
Mais pendant que l’Europe se prépare à vider ses caisses pour jouer à la guerre, un rebondissement inattendu secoue la planète : la Russie et Donald Trump décident soudainement de négocier la paix en Amérique. Imaginez la scène : Poutine et Trump, cigare à la main, se tapant dans le dos entre deux signatures de traités de désarmement. Un cauchemar pour le complexe militaro-industriel !
Et là, c’est le drame. L’Europe, pas invitée à la table des négociations, pique une crise digne d’un enfant capricieux mis de côté. Pas question de laisser ces deux-là jouer aux faiseurs de paix sans elle ! La riposte est immédiate : augmentation massive du budget de la défense, commande en urgence de nouveaux missiles, et bien sûr, un sommet d’urgence pour "renforcer la posture stratégique" du continent. Parce que, soyons honnêtes, rien n’effraie plus l’UE que l’idée que la guerre pourrait devenir... obsolète.
D’un coup, toute cette agitation autour de la défense européenne prendrait un coup de vieux. Plus de menace imminente, plus de justification pour dilapider des milliards en blindés dernier cri. Que ferait la Belgique dans ce cas-là ? Recyclerait-elle ses fonds militaires dans les écoles et les hôpitaux ? Allons, ne rêvons pas trop... Il faudra bien trouver un nouvel ennemi à la mode pour continuer à justifier ces dépenses extravagantes.
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